Journées du patrimoine : Visite de l'Eglise Saint-Jean-Baptiste

Publié le par hipaf

 

Visite de l'église Saint-Jean-Baptiste de Fleurey-sur-Ouche.

 

 

Cette église dédiée à Saint-Jean-Baptiste est d'un style architectural de transition. C'est un édifice gothique avec des réminiscences romanes. Elle mesure 10 mètres de haut, 28 mètres de long et 14,5 mètres de large. Le chanoine Carlet a exercé son ministère de 1922 à 1955. Il a également été membre de la Commission des antiquités de la Côte d'Or. Il pense que l'église a été construite vers la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle. Il a trouvé une charte datant de 1205 dans laquelle, le prieur de Saint-Marcel-lès-Chalon reconnaît un prêt de cent livres pour subvenir aux frais de construction de l'église. De plus, des fouilles archéologiques opérées en 1996 confirment l'hypothèse du chanoine. Les archéologues pensent que la construction date du premier quart du XIIIe siècle. Cette église paroissiale a fait partie du diocèse de Langres et du doyenné de Saint-Seine l'Abbaye jusqu'en 1739. Aujourd'hui, elle appartient à la paroisse de Plombières-lès-Dijon et au diocèse de Dijon.

 

De l'extérieur, on remarque qu'elle est orientée dans la direction est/ouest et elle est en forme de croix latine. L'arrière du choeur est plat. Deux éléments ont été rajoutés depuis la construction de l'édifice. Ils datent du XVIe siècle. Il s'agit de la sacristie et de la chapelle dite de « Morelet ». Cette dernière a été démolie au XIXe siècle. Elle est remplacée par la chapelle du Sacré-Coeur située à la troisième travée du collatéral sud. La toiture et la charpente subissent de grandes transformations en 1894. On remplace la charpente en chêne par une charpente en sapin. On remplace la toiture de lave par une toiture en ardoise d'Angers. A l'origine, la tour du clocher est à quatre pans. On décide de la remplacer par une flèche de 20 mètres de haut couverte en ardoise d'Angers. Mais en 1967, une tempête dégrade la flèche du clocher. On a décidé de remettre une tour à quatre pans.

Au côté nord-est de l'église, on peut remarquer que l'accès aux cloches se fait par deux niveaux d'escaliers. Le premier niveau est entouré par une tour carrée. Le second niveau est entouré par une tour arrondie. Ces deux tours sont éclairées par des meurtrières. Jusqu'au XIXe siècle, l'église est entourée d'un cimetière sur ses faces nord, sud et est. A gauche de l'entrée, il y a un sarcophage. Il a été découvert lors de sondages archéologiques opérés par le chanoine Carlet entre 1948 et 1952. Il s'agit d'un sarcophage de style champenois-bourguignon des VIe et VIIe siècles. Il témoigne de la présence d'un ancien sanctuaire mérovingien associé à une nécropole qui se situait à l'emplacement même de l'église. Les fouilles archéologiques de 1996 confirment que cette nécropole se situe sous la partie nord de l'église et au-delà. Il existe également un hypothèse selon laquelle, un temple païen a précédé le sanctuaire mérovingien. Cette hypothèse est possible ne peut être confirmée car nous ne disposons pas de sources, à ce jour.

Le porche de l'édifice date de la fin des années 1980, réalisé par les compagnons du devoir. Le portail est surmonté d'un double tympan trilobé. Le portail est divisé en son milieu par un trumeau, couronné d'un chapiteau à crochets.

 

A l'intérieure et du côté sud, il y a un retable qui date de 1695. C'est le retable de l'ancien maître- autel (cf. le plan de l'église). C'est au XVIIe siècle que la fabrique décide d'embellir l'église par des toiles et des retables. En effet, au cours de cette période de riches bourgeois dijonnais s'installent à Fleurey. Grâce à leurs dons, ils permettent de financer les décorations. La cuve en pierre située au dessous de ce retable a appartenu à l'ancien prieuré du village. Ce sont des propriétaires de ce prieuré qui ont fait ce don à la paroisse. Cette cuve était censée bénéficier d'une eau miraculeuse pour guérir les jeunes enfants atteints de convulsions. Au passage, on peut admirer le chemin de croix qui est l'oeuvre de Marie Valras.

Vers la chapelle du Sacré-Coeur, il y a une dalle funéraire en l'honneur de Jehan Morelet, juré de la chancellerie de Bourgogne. Cette dalle a été découverte au XIXe siècle, lorsque l'ancienne chapelle datant du XVIe siècle a été démolie. C'est pour cette raison qu'elle s'appelle la chapelle dite de « Morelet ».

Dans la chapelle du Sacré-Coeur, il y a une toile et un retable qui datent du XVIIe siècle. La toile représente la crucifixion et le retable représente la descente de croix. Au dessous, du retable, il y a l'ancien maître-autel en bois sculpté qui a été peint car il y reste des traces. Il a été décapé.

A proximité de l'autel du Sacré-Coeur, il y a L'adoration des bergers qui a été peint au XVIIe siècle. Il a été restauré en 1999 par les membres du Syndicat des Producteurs de Cassis et autres Petits Fruits de Fleurey.

L'oeuvre la plus importante du coeur est le tryptique qui date du XVIIe siècle. Le panneau de droite représente un pape avec une tiare et un encensoir. Celui du milieu représente une mise au tombeau au clair de lune. Celui de gauche représente le martyre de Saint-Marcel, premier évêque de Chalon-sur-Saône. Il n'est pas possible d'ouvrir les volets mais au revers droit, il y a la vierge de l'annonciation et au revers gauche, il y a l'ange de l'annonciation. Le vitrail représente Saint-Jean-Baptiste. Tous les vitraux actuels ont été mis en place entre 1926 et 1936 sous le contrôle attentif du chanoine Carlet. Son ministère est marqué par d'importants travaux qui ont été effectués au sein de l'édifice. Les vitraux ont été conçus par les ateliers de Jean GAUDIN maître-verrier à Paris. Cet atelier a eu une grande renommée dans la mesure où il a conçu la rosace de la cathédrale de Soisson et deux verrières pour la cathédrale de Chartes. Avant l'existence de ces vitraux, l'église avait des vitraux réalisés par Jules PERROT, ouvrier-verrier à Dijon. Le coeur comporte d'importants bâtons de processions (cf. le descriptif des statues et bâtons de processions).

A droite de l'autel de Saint-Anne, il y a une statue de Saint-Denis qui date de la fin du XVIIIe siècle.

Au dessus de l'autel, la toile du XVIIe siècle et la statue représentent l'éducation de la vierge.

Lorsque l'on se situe au nord-ouest de l'église, il y a un autre sarcophage de style champenois-bourguignon des VIe et du VIIe siècles. Il a été remonté par les archéologues en 1996. On remarque également que les bases des piliers ne sont pas à la même hauteur. Il y aurait eu plusieurs niveaux dans l'église. Selon les sondages, le sol montait vers le choeur. De plus, quand on entrait dans l'église, on devait descendre des escaliers. Enfin, les fouilles ont permis de trouver un mur d'une épaisseur de 90 centimètres, Il nous permet d'imaginer, pour l'édifice mérovingien, un bâtiment important avec une simple nef terminée par une abside en cul-de-four, Si cette abside existe, elle se trouverait sous le transept actuel.

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